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Les Crises d’angoisse : quand le corps sonne l'alarme sans prévenir

Vous êtes tranquillement en train de marcher, travailler, ou même de vous détendre…Et soudain, votre cœur s’emballe, votre souffle devient court, vous avez des vertiges, peut-être des tremblements ou une sensation de perte de contrôle.

"Est-ce que je vais m’évanouir ? Est-ce que je fais une crise cardiaque ? Est-ce que je perds la tête ?"

Non. Vous êtes simplement en train de vivre une crise d’angoisse.

Et même si cela peut être terrifiant, ce n’est ni dangereux, ni irrémédiable.

Angoisse

C’est quoi, une crise d’angoisse ?


C’est une décharge brutale de votre système nerveux, qui interprète à tort une situation comme dangereuse. Résultat : il déclenche une réaction de survie, comme s’il y avait une menace immédiate… alors qu’il n’y en a pas.

Elle peut durer de quelques minutes à une demi-heure, parfois un peu plus, et elle vous laisse souvent vidé(e), confus(e), voire honteux(se).

Mais il faut le redire : vous n’êtes pas fou/folle, et vous n’êtes pas en danger.


Pourquoi votre corps réagit comme ça ?


C’est souvent la conséquence d’un système nerveux en surcharge.

1. L’alarme est trop sensible

Votre cerveau a peut-être été exposé à un stress chronique, un événement marquant ou une fatigue émotionnelle. Résultat : il garde l’alarme allumée, et peut réagir de manière excessive à des stimuli pourtant anodins.

Comme une alarme incendie qui se déclenche à la moindre bougie.

2. Le corps a enregistré des "mémoires de stress"

Même si vous avez oublié certains épisodes difficiles, votre corps, lui, s’en souvient. Un bruit, une odeur, une posture… peuvent suffire à activer l’ancien schéma de stress.

3. Un signal physique est mal interprété

Un simple battement de cœur un peu fort, ou un manque de sommeil, peut être perçu comme une alerte, ce qui enclenche la panique.

Et parfois… il n’y a aucun déclencheur visible. Ce n’est pas irrationnel. C’est votre système nerveux qui a besoin d’être rassuré.


Ce qui se passe pendant une crise d’angoisse


Votre corps passe en mode “urgence” :

  • Montée d’adrénaline

  • Accélération du rythme cardiaque

  • Respiration rapide ou saccadée

  • Vertiges, engourdissements, transpiration

  • Sensation de déconnexion, peur de “perdre pied”


Ce n’est pas une crise cardiaque. Votre cœur est solide. Votre esprit ne “déraille” pas. Votre corps est juste en train d’essayer… de vous protéger.


Comment calmer une crise (même en pleine tornade) ?


Vous ne pouvez pas toujours la "contrôler" par la pensée. Mais vous pouvez envoyer des signaux de sécurité à votre corps.

1. Respirez en profondeur

  • Inspirez doucement par le nez pendant 4 secondes

  • Expirez lentement par la bouche pendant 6 secondes

  • Recommencez plusieurs fois, en portant votre attention sur l’expiration

Cela suffit souvent à faire basculer le système nerveux en mode "repos".

2. Revenez au présent

Regardez autour de vous. Citez mentalement 3 objets que vous voyez, 2 sons que vous entendez, 1 sensation physique.

Cela ramène votre esprit dans l’instant présent et coupe le cycle de panique.

3. Appliquez un geste de réassurance physique

Posez une main sur votre ventre ou votre poitrine, respirez profondément.C’est un geste simple, mais le contact physique calme le système nerveux.


Et ensuite ?

Une crise d’angoisse, ce n’est pas une anomalie. C’est un signal.

Un signal que quelque chose, en vous, a besoin d’attention, de repos, de libération.

Pas forcément besoin de tout comprendre tout de suite. Mais vous pouvez :

  • Observer dans quelles situations cela se produit

  • Explorer ce que votre corps essaie de vous dire

  • Mettre en place des outils pour renforcer votre système nerveux au quotidien


En résumé :

✔️ Les crises d’angoisse sont impressionnantes, mais pas dangereuses

✔️ Elles sont le résultat d’un système de défense sursollicité

✔️ Vous pouvez apprendre à reconnaître les signaux, à les apaiser, et petit à petit à vous libérer de leur emprise


Si vous vivez cela, vous n’êtes pas seul(e). Et non, vous n’avez pas à “apprendre à vivre avec”. On peut en sortir. Avec douceur. Avec patience. Avec les bons outils.



 
 
 

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